Figures clés

Bedřich Smetana (1824-1884) : Un des plus grands compositeur de la musique classique du XIXe s. La Vltava (autrement dit, la Moldau) fait partie des incontournables du mélomane en herbe. Il s'agit du morceau de bravoure d'un cycle de poèmes symphoniques composé par Smetana au XIXe s, sous le titre Ma Patrie. Bedřich Smetana a mis la Bohême en musique.
Antonín Dvořák (1841-1904) : la Symphonie du Nouveau Monde
Miloš Forman (né en 1932) : comme Kafka, le cinéaste Miloš Forman est à la fois tchèque et juif. Comme lui, sa famille a connu les camps. En 1969, Miloš Forman quitte la Tchécoslovaquie « normalisée » pour les États-Unis. Vol au-dessus d'un nid de coucou (1975) reste son film culte ; il raconte la rébellion d'un outlaw dans un goulag psychiatrique. En 1984, il renoue avec la Tchécoslovaquie pour un grand succès commercial : Amadeus. En 1989, c'est Valmont, le libertin du célèbre roman Les Liaisons dangereuses, qu'il met en scène. Ses deux derniers films sont des biographies : Larry Flint (1996) et Man on the Moon (1999).
Václav Havel (1936 - 2011) : bien des présidents ont coiffé la casquette de l'homme de lettres. Mais Václav Havel reste, avec Senghor et Pompidou, le seul exemple d'homme ayant effectué le trajet inverse. Václav Havel est une autorité morale. Écrivain et dramaturge, dissident avant l'heure, non conformiste par nature, bourgeois par naissance, il incarna et incarne encore la révolte de tout un peuple, souvent avec humour et cynisme. Après avoir mené la « révolution de Velours », il légitime la République tchèque. Les communistes le traitaient de « fils de bourgeois ». Ses pièces sont interdites dans son propre pays après 1968. En 1977, dans le désert intellectuel laissé par la « normalisation », Václav Havel participe à la création de la Charte 77. Havel fait de la prison. Le 30 décembre 1989, il est élu président de la République par une assemblée d'ex-communistes déboussolés. Après le divorce tchécoslovaque de 1993, Havel a été élu président de la République tchèque.
Jan Hus (1371-1415) : un théologien violemment antipapiste qui veut réformer l'Église, brûlé pour ses opinions le 6.7. 1415 á Constance. Le premier martyr de la cause tchèque. Dans toute la Bohême, des armées se forment spontanément. Les hussites écraseront les troupes impériales jusqu'en 1436, date à laquelle un nouveau concile leur reconnaît le droit de communier sous deux espèces (pain et vin).
Franz Kafka (1883-1924) : né en 1883, fils de Hermann Kafka, quincaillier dans la Vieille Ville, cet enfant chétif est élevé par des gouvernantes qui le tourmentent et le culpabilisent. Il meurt en 1924 de la tuberculose près de Vienne. Kafka entretient avec Prague des rapports pour le moins tourmentés.
Milan Kundera (né en 1929) : écrivain tchèque naturalisé français. Fils d'un pianiste célèbre, il est exclu du parti communiste à l'âge de 20 ans et doit attendre 1957 pour publier ses premiers recueils de poèmes. L'humour de son théâtre, de ses romans (L'Ignorance, 2003) et de ses nouvelles l'impose comme l'une des consciences les plus lucides de la littérature contemporaine et comme l'analyste de la désagrégation de la vieille Europe (L'Insoutenable Légèreté de l'être). Exilé en France depuis 1975, professeur à l'université de Rennes, il a obtenu la nationalité française en 1981.
Jan Palach (1949-1969) : le 16 janvier 1969, lorsqu'il est clair que les chars soviétiques ont « normalisé » Prague, cet étudiant s'immole par le feu sur la place Venceslas. Jan Palach reste vivant dans le cœur de tous les Pragois.